POURQUOI FERME-T-ON LES YEUX EN SÉANCE DE SOPHROLOGIE ? Bien qu’ayant abandonné l'aspect philosophique et religieux initial des pratiques orientales auxquelles il s’est initié, Alfonso Caycedo crée la sophrologie en 1960 en gardant les spécificités offertes par le yoga indien, le zen japonais et la méditation bouddhique tibétaine. En tant que neuropsychiatre, il couple également cette méthode avec l'hypnose thérapeutique, la relaxation progressive de Jacobson et le training autogène de Schultz. |
Nous pouvons donc comprendre pourquoi la sophrologie, qui prend ses origines dans ces différents courants, se pratique les yeux fermés. Cela n’est pas une obligation car la sophrologie nous offre la possibilité d’adapter les propositions du ou de la sophrologue en fonction de nos capacités et possibilités. Cependant, fermer les yeux permet de nous ouvrir à un tout autre monde que celui qui nous est habituellement proposé au quotidien : le monde de notre intériorité. Par l’acte volontaire de la fermeture des yeux, nous décidons et acceptons de laisser le monde extérieur de côté, de le laisser s’éloigner un moment, pour revenir à nous-mêmes et porter le regard sur notre intériorité...
QUE SE PASSE-T-IL DERRIÈRE NOS PAUPIÈRES FERMÉES? AVANT LA CLARTÉ, LE CAPHARNAÜM
Une fois ce retour à soi réalisé, la rencontre avec notre monde intérieur commence.
Peuvent apparaître alors :
Il arrive parfois que ce « laisser aller » soit difficile à accepter par peur d’une perte de contrôle (or c’est l’inverse qui est visé, comme nous le développerons plus loin), ou que notre cerveau cherche à orienter notre attention et commence à analyser la situation. Des interrogations naissent, des appréhensions émergent.
Une fois ce retour à soi réalisé, la rencontre avec notre monde intérieur commence.
Peuvent apparaître alors :
- Nos dialogues intérieurs.
- Des images fixes ou animées.
- Des sensations corporelles : présence, posture, forme, volume, température, équilibre, poids, tension ou relâchement, etc.
- Des émotions ou sentiments : calme, agitation, paix, joie, confiance, clarté, appréhension, gêne, bien-être, etc.
Il arrive parfois que ce « laisser aller » soit difficile à accepter par peur d’une perte de contrôle (or c’est l’inverse qui est visé, comme nous le développerons plus loin), ou que notre cerveau cherche à orienter notre attention et commence à analyser la situation. Des interrogations naissent, des appréhensions émergent.
FACE AUX APPRÉHENSIONS DE LA RENCONTRE AVEC VOUS-MÊME : RAPPELEZ-VOUS QUE VOUS ÊTES MAÎTRE A BORD
Voici quelques appréhensions qui peuvent apparaître :
La crainte de perdre le contrôle et d’ouvrir la « boîte de Pandore »
Parfois certaines images, émotions ou souvenirs plutôt désagréables ou douloureux peuvent se présenter, ou du moins nous pouvons avoir peur qu’ils se présentent sans les avoir invités. Et si tout ce que nous avions bien pris le soin de mettre sous la couverture avec un effort constant et régulier revenait en force ? Alors peut arriver la peur de ne pas savoir gérer ce qui risque de s’imposer à nous ?
Mais, vous êtes maître à bord du bateau de vos pensées : vous pouvez décider de ne pas laisser ces images dans votre tête. Comment ?
En sophrologie, nous ne cherchons pas à passer en force, nous vous inviterons à porter votre attention ailleurs, sur un terrain plus confortable, une image positive, sur votre respiration, les sensations de votre corps…, ou simplement entrouvrir les yeux. Si un malaise persiste, il est tout à fait possible d’arrêter l’exercice, voire la séance ; il sera possible de reprendre plus tard, tranquillement, quand vous serez prêt, et en utilisant des techniques de contournement, dans un premier temps.
La crainte qu’on nous emmène « où on ne veut pas » ou « où on ne peut pas »
Le ou la sophrologue ne fait que des suggestions, des propositions. Son discours est assez large pour vous permettre de choisir entre plusieurs possibilités. Les mouvements proposés sont libres d’interprétation, et vous pouvez les réaliser à votre convenance, dans la mesure de vos possibilités, en accord avec vos capacités. Les imageries proposées sont ouvertes afin de vous laisser le choix de vos images mentales. C’est vous seul qui décidez, en toute liberté, d’accepter ou non les propositions, et de laisser de côté ce qui ne nous convient pas. L’essence même de la sophrologie étant de nous rendre libres et responsables de nos choix.
L’impatience, l’analyse et le jugement
Après la première question « Mais qu’est-ce qu’on attend de moi ? », c’est toutes les pensées d’impatience, d’analyse et de jugement qui peuvent survenir.
Une petite voix, dans notre tête, peut s’imposer sous forme de jugement, de critique : « Je ne peux pas », « Je n’y crois pas » ou « Je sais déjà tout »… Ces pensées peuvent refléter la crainte de la nouveauté. C’est normal.
Mais, en atténuant cette voix automatique, formatée par les expériences passées, en acceptant de se dire « Pourquoi pas ? » plutôt que «À quoi bon ? », vous vous ouvrirez à une expérience enrichissante, découvrirez de nouvelles possibilités et accéderez à une meilleure gestion du mental.
La peur d’augmenter la douleur physique
Porter attention à notre corps, afin d’en écouter les sensations, peut nous faire redouter une intensification des douleurs. En sophrologie, l’accent est porté sur ce qui est positif.
Vous apprendrez à vous défocaliser du négatif pour vous orienter vers les sensations de détente, de relâchement et de bien-être, qui prendront une plus grande place. Les douleurs et les sensations de tension désagréables passeront à l’arrière-plan, voire s’apaiseront du fait de la détente de votre corps.
L’angoisse « de ne pas y arriver » ou « de ne rien trouver »
Au début, il n’est pas évident d’arriver à percevoir ses sensations. Elles ne sont pas claires ; nous ne savons pas vraiment où chercher ni ce que nous pouvons, devons trouver. Et si nous repérons une sensation, il est possible que nous ne sachions pas exactement ce qu’elle est.
Patience. Avec le temps et les indications du sophrologue, vous arriverez à repérer de plus en plus et de mieux en mieux vos sensations, et à les décrire, les nommer : les « agréables », les « douces », celles qui « picotent » ; les sensations de « grandeur », de « force », de « calme »,», d’ « ancrage », d’ « espace », d’ « ouverture », de « chaleur », d’ « équilibre », de « présence », etc. En laissant libre cours à votre imagination !
L’inquiétude de ne pas avoir d’images qui se présentent naturellement ou, au contraire, de ne pas savoir choisir « celle qui convient »
Tout d’abord, ce qui « convient », c’est ce qui VOUS convient à l’instant T. Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » images, tant qu’elles vous plaisent et vous font ressentir un sentiment agréable. Si vous avez plusieurs images qui se présentent, vous décidez d’en choisir une, en vous disant : « C’est très bien ». Ce sera votre image du jour - vous pourrez garder les autres pour les prochaines séances. Et si les images ne se présentent pas d’elles-mêmes, ce n’est pas grave, car vous pourrez « aller les chercher » dans votre bibliothèque personnelle de souvenirs ou utiliser votre imagination pour en créer de toute pièce.
La crainte d’être « déconcentré »
Être distrait(e), pendant la séance, par les bruits extérieurs qui sollicitent notre attention et nous font sortir de notre état de concentration est fréquent, surtout au début, et cela n’est pas grave, au contraire.
Vous allez ainsi apprendre à choisir votre objet d’attention.
Tout en gardant la conscience que le monde extérieur continue de tourner, vous allez décider de le laisser faire sans vous, en vous disant qu’il peut attendre la fin de votre séance (à moins d’une urgence bien sûr !) La concentration s’apprend : vous accueillerez le bruit, la distraction, puis vous les laisserez passer en revenant calmement à votre pensée, et ce, autant de fois que nécessaire. Vous habituerez ainsi votre cerveau à choisir votre objet d’attention.
Voici quelques appréhensions qui peuvent apparaître :
La crainte de perdre le contrôle et d’ouvrir la « boîte de Pandore »
Parfois certaines images, émotions ou souvenirs plutôt désagréables ou douloureux peuvent se présenter, ou du moins nous pouvons avoir peur qu’ils se présentent sans les avoir invités. Et si tout ce que nous avions bien pris le soin de mettre sous la couverture avec un effort constant et régulier revenait en force ? Alors peut arriver la peur de ne pas savoir gérer ce qui risque de s’imposer à nous ?
Mais, vous êtes maître à bord du bateau de vos pensées : vous pouvez décider de ne pas laisser ces images dans votre tête. Comment ?
En sophrologie, nous ne cherchons pas à passer en force, nous vous inviterons à porter votre attention ailleurs, sur un terrain plus confortable, une image positive, sur votre respiration, les sensations de votre corps…, ou simplement entrouvrir les yeux. Si un malaise persiste, il est tout à fait possible d’arrêter l’exercice, voire la séance ; il sera possible de reprendre plus tard, tranquillement, quand vous serez prêt, et en utilisant des techniques de contournement, dans un premier temps.
La crainte qu’on nous emmène « où on ne veut pas » ou « où on ne peut pas »
Le ou la sophrologue ne fait que des suggestions, des propositions. Son discours est assez large pour vous permettre de choisir entre plusieurs possibilités. Les mouvements proposés sont libres d’interprétation, et vous pouvez les réaliser à votre convenance, dans la mesure de vos possibilités, en accord avec vos capacités. Les imageries proposées sont ouvertes afin de vous laisser le choix de vos images mentales. C’est vous seul qui décidez, en toute liberté, d’accepter ou non les propositions, et de laisser de côté ce qui ne nous convient pas. L’essence même de la sophrologie étant de nous rendre libres et responsables de nos choix.
L’impatience, l’analyse et le jugement
Après la première question « Mais qu’est-ce qu’on attend de moi ? », c’est toutes les pensées d’impatience, d’analyse et de jugement qui peuvent survenir.
Une petite voix, dans notre tête, peut s’imposer sous forme de jugement, de critique : « Je ne peux pas », « Je n’y crois pas » ou « Je sais déjà tout »… Ces pensées peuvent refléter la crainte de la nouveauté. C’est normal.
Mais, en atténuant cette voix automatique, formatée par les expériences passées, en acceptant de se dire « Pourquoi pas ? » plutôt que «À quoi bon ? », vous vous ouvrirez à une expérience enrichissante, découvrirez de nouvelles possibilités et accéderez à une meilleure gestion du mental.
La peur d’augmenter la douleur physique
Porter attention à notre corps, afin d’en écouter les sensations, peut nous faire redouter une intensification des douleurs. En sophrologie, l’accent est porté sur ce qui est positif.
Vous apprendrez à vous défocaliser du négatif pour vous orienter vers les sensations de détente, de relâchement et de bien-être, qui prendront une plus grande place. Les douleurs et les sensations de tension désagréables passeront à l’arrière-plan, voire s’apaiseront du fait de la détente de votre corps.
L’angoisse « de ne pas y arriver » ou « de ne rien trouver »
Au début, il n’est pas évident d’arriver à percevoir ses sensations. Elles ne sont pas claires ; nous ne savons pas vraiment où chercher ni ce que nous pouvons, devons trouver. Et si nous repérons une sensation, il est possible que nous ne sachions pas exactement ce qu’elle est.
Patience. Avec le temps et les indications du sophrologue, vous arriverez à repérer de plus en plus et de mieux en mieux vos sensations, et à les décrire, les nommer : les « agréables », les « douces », celles qui « picotent » ; les sensations de « grandeur », de « force », de « calme »,», d’ « ancrage », d’ « espace », d’ « ouverture », de « chaleur », d’ « équilibre », de « présence », etc. En laissant libre cours à votre imagination !
L’inquiétude de ne pas avoir d’images qui se présentent naturellement ou, au contraire, de ne pas savoir choisir « celle qui convient »
Tout d’abord, ce qui « convient », c’est ce qui VOUS convient à l’instant T. Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » images, tant qu’elles vous plaisent et vous font ressentir un sentiment agréable. Si vous avez plusieurs images qui se présentent, vous décidez d’en choisir une, en vous disant : « C’est très bien ». Ce sera votre image du jour - vous pourrez garder les autres pour les prochaines séances. Et si les images ne se présentent pas d’elles-mêmes, ce n’est pas grave, car vous pourrez « aller les chercher » dans votre bibliothèque personnelle de souvenirs ou utiliser votre imagination pour en créer de toute pièce.
La crainte d’être « déconcentré »
Être distrait(e), pendant la séance, par les bruits extérieurs qui sollicitent notre attention et nous font sortir de notre état de concentration est fréquent, surtout au début, et cela n’est pas grave, au contraire.
Vous allez ainsi apprendre à choisir votre objet d’attention.
Tout en gardant la conscience que le monde extérieur continue de tourner, vous allez décider de le laisser faire sans vous, en vous disant qu’il peut attendre la fin de votre séance (à moins d’une urgence bien sûr !) La concentration s’apprend : vous accueillerez le bruit, la distraction, puis vous les laisserez passer en revenant calmement à votre pensée, et ce, autant de fois que nécessaire. Vous habituerez ainsi votre cerveau à choisir votre objet d’attention.
SE LIBÉRER DES APPREHENSIONS
Cela n’est pas simple au début. Mais nous pouvons décider de choisir une attitude d’ouverture : sans analyse, sans jugement, une simple observation bienveillante de nous-mêmes.
La pratique de la sophrologie vous propose d’observer ce qui se passe en vous, comme si vous étiez confortablement installés dans un fauteuil devant l’écran d’un cinéma, mais avec, en plus, la possibilité et la capacité de choisir les images que vous souhaiteriez voir; de surcroit, grâce à votre imagination et votre pouvoir créateur, vous pourrez glisser dans le scénario des images nouvelles.
Cela n’est pas simple au début. Mais nous pouvons décider de choisir une attitude d’ouverture : sans analyse, sans jugement, une simple observation bienveillante de nous-mêmes.
La pratique de la sophrologie vous propose d’observer ce qui se passe en vous, comme si vous étiez confortablement installés dans un fauteuil devant l’écran d’un cinéma, mais avec, en plus, la possibilité et la capacité de choisir les images que vous souhaiteriez voir; de surcroit, grâce à votre imagination et votre pouvoir créateur, vous pourrez glisser dans le scénario des images nouvelles.